Grossesse et rhumatismes inflammatoires

Lorsque vous souffrez d’un rhumatisme inflammatoire, il est important de planifier votre grossesse afin de pouvoir prendre un médicament compatible avec la grossesse si c’est cliniquement nécessaire. Si une grossesse est prévue, votre médecin peut vous aider à vous mettre dans les meilleures conditions avant de concevoir.

Anticiper

• Environ la moitié des grossesses ne sont pas planifiées
• L’efficacité de la contraception dépend de la méthode et de son utilisation correcte. Avec certaines méthodes de contraception, il y a jusqu’à 28 % de risques d’avoir une grossesse non planifiée au cours de la première année d’utilisation

Conseil – discutez de manière précoce de vos options de planification familiale avec votre équipe soignante (par ex., votre médecin généraliste, le personnel infirmier, votre rhumatologue, votre obstétricien et votre gynécologue, votre sage-femme et votre pharmacien).

Avoir un rhumatisme inflammatoire ne signifie pas que vous ne pouvez pas tomber enceinte, mais il faut peut-être plus de temps que d’habitude pour concevoir. Cela peut être dû à de nombreuses raisons différentes, y compris l’activité de la maladie ou les médicaments que vous prenez.

Le contrôle de vos symptômes avant la grossesse est essentiel pour s’assurer que vous et le bébé avez la meilleure santé possible. Cela peut également aider à réduire le risque de prééclampsie, d’accouchement prématuré, d’un bébé ayant un faible poids à la naissance ou de fausse couche.

Il peut être nécessaire de continuer à contrôler votre maladie avant, pendant et après la grossesse. Toutefois, tous les médicaments ne sont pas compatibles avec une grossesse ; votre rhumatologue pourra donc vous expliquer si votre traitement doit être adapté. D’autre part, il existe des traitements compatibles avec votre grossesse. Discutez avec votre équipe soignante des options qui vous conviennent le mieux.

Il peut être difficile de décider quand tomber enceinte. Il peut être utile d’attendre que vos symptômes soient contrôlés. Suivre un mode de vie sain à l’avance pourrait également faciliter votre grossesse. Cependant, retarder la grossesse peut rendre plus difficile la conception, car les femmes plus âgées peuvent mettre plus longtemps à tomber enceinte.

Une fois que vous décidez de débuter une grossesse, vous devez continuer ou commencer à prendre les suppléments vitaminiques et minéraux suggérés par votre équipe soignante. Consultez votre équipe soignante si vous prenez des médicaments, y compris pour le traitement de votre rhumatisme inflammatoire. Votre équipe soignante doit vérifier les interactions médicamenteuses et les conseils concernant leur utilisation.

Il y a trois stades de grossesse (le premier, le deuxième et le troisième trimestre [chacun d’une durée de trois mois] et 40 semaines au total).

La grossesse déclenche des changements à court terme dans votre système immunitaire. Par conséquent, certaines femmes atteintes de polyarthrite rhumatoïde, de rhumatisme psoriasique ou de spondylarthrite axiale présentent une amélioration ou une disparition de leurs symptômes pendant la grossesse, en particulier au cours des deuxième et troisième trimestres. Chez certaines femmes, les symptômes ne changent pas ou peuvent même s’aggraver et par conséquent, 1 femme sur 2 vivant avec une des 3 maladies énoncées ci-dessus a encore besoin d’un traitement pendant la grossesse.

Il est important de prévoir la possibilité de poussées pendant la grossesse et après la naissance en vous renseignant sur les médicaments appropriés, en ajustant votre mode de vie si nécessaire et en discutant de tout soutien dont vous pourriez avoir besoin avec votre partenaire et votre réseau social.

Plusieurs options de traitement sont disponibles et compatibles avec la grossesse et l’allaitement. Les vaccins ne peuvent pas tous être administrés pendant la grossesse ou pendant la prise de certains traitements. Consultez votre équipe soignante au sujet des vaccins dont vous pourriez avoir besoin.

Il n’y a généralement pas de raison pour que les femmes atteintes d’un rhumatisme inflammatoire n’accouchent pas normalement. Parfois, en cas d’arthrite, le travail peut être plus difficile au niveau du dos ou des hanches. Dans ces situations, différentes positions de travail peuvent être utilisées, et une péridurale peut être envisagée. Des césariennes peuvent également être envisagées. Il est conseillé de discuter de toutes ces options avec votre équipe soignante pendant la grossesse pour planifier l’accouchement optimal pour vous.

S’occuper d’un nouveau-né peut être très difficile, surtout si vous êtes atteinte d’un rhumatisme inflammatoire. Vous pourriez ressentir de la fatigue à gérer à la fois vos symptômes et les exigences de votre nouveau-né, et il est également possible que vous présentiez des poussées de vos symptômes.

Il n’y a pas de profil symptomatique constant pour les femmes atteintes d’une maladie inflammatoire. Même si vos symptômes s’améliorent pendant la grossesse, ils peuvent réapparaître après l’accouchement. Avoir votre maladie sous contrôle peut vous aider à gérer cette période spéciale mais parfois difficile.

Demandez également de l’aide à votre partenaire, à votre famille, à vos amis et à votre réseau de soutien pendant que vous vous habituez à vivre avec votre nouveau-né. Cela vous donnera plus de temps pour vous reposer si vous en avez besoin.

Assurez-vous de demander conseil à votre équipe soignante et de demander un soutien supplémentaire aux services sociaux, aux kinésithérapeutes ou aux ergothérapeutes qui peuvent vous conseiller pour vous faciliter la tâche lorsque vous portez, habillez, lavez et nourrissez votre bébé. Votre équipe soignante peut également être en mesure de fournir des informations sur des produits spécifiquement conçus, qui pourraient vous aider à prendre soin de votre bébé.

Veuillez vous adresser à votre équipe soignante avant la naissance pour discuter d’un plan d’accouchement.

De nombreuses femmes atteintes de polyarthrite rhumatoïde, de rhumatisme psoriasique ou de spondylarthrite axiale allaitent leur bébé avec succès. La décision d’allaiter ou non dépend de plusieurs facteurs, notamment votre choix personnel, votre traitement et votre niveau de contrôle de la maladie.

L’allaitement est bénéfique pour vous et votre bébé, mais tous les médicaments ne peuvent pas être utilisés pendant l’allaitement, car certains peuvent passer dans le lait maternel. L’arrêt du traitement afin d’allaiter peut aggraver les symptômes et avoir un impact sur votre capacité à prendre soin de votre bébé.

Il est très important que vous parliez à votre équipe soignante avant de prendre des décisions concernant votre plan de traitement. Elle s’assurera que votre traitement est compatible avec l’allaitement.

En discutant des options de traitement à l’avance, vous pouvez adapter votre traitement si nécessaire, et vous n’aurez pas à choisir entre l’allaitement et le traitement.

Vous craignez peut-être de transmettre votre maladie. La façon dont votre maladie est héréditaire est complexe.

Presque toutes les personnes (90 %) atteintes de spondylarthrite axiale ont le facteur HLA-B27 dans le sang. Si vous avez ce facteur dans votre sang, votre enfant est plus susceptible de l’avoir également. Cependant, la probabilité que votre enfant développe une spondylarthrite axiale en possédant le facteur HLA-B27 n’est pas connue.

Si la polyarthrite rhumatoïde ou le rhumatisme psoriasique sont présents dans votre famille, les risques que votre enfant développe l’une de ces maladies sont légèrement plus élevés. Cependant, la probabilité que cela se produise n’est pas connue.